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Germain GERARD

Cheminées

Derrière la maison, il y a les jardins,
La rue puis le terril masquant les cheminées,
Les belles cheminées qui, d’année en année,
Vomissent : leurs goudrons en ont tué plus d’un.

En vérité, ce n’est pas un quartier très mondain.
Au conseil, on nous dit : « Cela fait des années
Que vous nous bassinez vos plaintes surannées ! »
Bref, des amendements, on voit pas la queue d’un.

Pendant ce temps, ça meurt sans discontinuer.
Ya qu’au cimetière qu’on fait du regroupe-
Ment familial. Vraiment, c’est nous diminuer !

C’est ainsi qu’on résout la question de l’emploi :
A quatre au déjeuner, plus qu’à deux pour la soupe.
Les patrons s’en foutent, c’est eux qui font la loi.

19 déc. 03