Toujours nous étions captifs des mêmes qui-vive Parcourant le pont de la nef inlassablement De la proue de nos désirs les plus fulgurants à la poupe de nos désillusions sans paroles
Ceux dont jadis nos maîtres nous avaient seriné Qu'ils étaient nos semblables en toutes choses Nous poursuivaient de leurs quolibets et brocards Et leur présence à longueur de traversée Nous rappelait à tout moment l'érosion du Temps
Et si d'aventure relevant hardiment le front Nous nous muions en navigateurs solitaires à notre insu bien souvent leurs fantômes encor Se glissaient dans nos soutes à y guetter leur heure