Nous n'étions jamais loin d'un alambic En ces années si joyeuses de fac Braillant à tous échos comme Valaques Hymnes trafiqués chansons satiriques Après quoi plus allumés que Cosaques Nous faisions passer un vent de panique Dans les parcs jardins et squares publics Où souventes fois nous tenions bivouac
Un jour de mai un bourge apoplectique - il est des quidams qu'un rien estomaque - M'agrafa en traître par le colback En me menaçant en prime des flics Je réagis quasi du tac au tac En ces temps j'étais un sacré loustic Et avant que les justiciers rappliquent (*) Je pris au loin mes cliques et mes claques
Mais il n'y eut pas l'ombre d'une traque Et un peu plus tard un rire homérique Nous secoua tout un temps la casaque A entendre les récits drolatiques Qu'autour de moult chopines et lambics Nous livrâmes tour à tour de nos gags
Mais nous fumions des pipes d'un tabac Qui intriguait méchamment le public Au point que nous changeâmes de boutique Traînant à nos culs un sillage opaque Qui eût filé pire que la colique A plus d'un briscard ou gaillard d'attaque