Le paysage ici n'est qu'une oliveraie Assommée de soleil Tu croirais aisément Qu'en ce pays la nuit a comme fait serment De ne jamais tomber Tu dois prêter l'oreille
Pour percevoir enfin quelque infime stridence : Langage d'insectes pour qui l'immensité Des lieux sert de cosmos et l'immense unité Aveuglante des cieux pèse telle une absence
Du haut d'une éminence il se peut que tu voies Quelque rare poignée de silence miroitant D'un éclat qu'on dirait presque injure au temps :
Un hameau sans langage auquel aucune voie Ne mène et dont le nom ne te retiendra pas Mirage que tu es sans trace sous ton pas