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Germain GERARD

Viernes santo : les voleurs

Derrière la gravité des masques à pointe,
On sent vibrer comme électrique le néant
Que dix siècles de catholicisme effrayant
Ont infiltré dans les âmes tel une absinthe.

A qui la pénitente voue-t-elle sa plainte,
Sinon à ceux qui certes ne sont pas céans
Pour l'entendre alors que vautrés sur leur séant
Ils bâfrent comme porcs et d'une ardeur non feinte

Tout ce que le peuple sue au fil des saisons ?
La bourgeoisie, le goupillon et leurs armées
Sont les seuls ici à se pousser du blason.

Sans vergogne, ils ont même marqué à leur nom
Les scintillants atours de celle tant aimée
Et dont ils ont spolié ceux qui n'ont pas de nom.