Je rêve souvent de longs cantiques, Un infini recueil de chants d’ivresse Dont la mélodie flotte sur le vague d’azur Irisé par la blancheur de la lune molle. Toi, telle une fée, tu sors de l’écume de la brume, Halée par la glisse de l’astre fuyant.
Tu murmures dans l’onde blonde, En silences mesurés, des chansons glacées
Qui donnent à mon cœur des ailes Uniques, légères comme une pâle flamme Irritée soudain par un souffle frémissant Expédié au galop à partir d’un vieux Roseau. Je m’envole vers mon rêve antique Où m’attends, toi Muse, ô reine de mes songes!
Mélodie ô ruisseau d’amour qui coule, Immortelle rosée de mes matins de réveil,
Avide d’ivresse, je veux me noyer, Morne, dans le flot lumineux, Ombre irradiante de ton regard Résolument étincelant, ô chère déesse.