Les fenêtres ouvertes Pompent l’air frais du soir. La pénombre aspirée Se dilue dans mes veines Et reflue vers le cœur La fluide nostalgie. L’aube d’un long silence Erigée en remparts Campe une forteresse Où se meurt mon espoir. Espoir intermittent Fragile et dérisoire, Douceur volée au temps Entre hier et ce soir. Je n’ai pas de présent. Je n’ai plus de passé. Sur quelle île, échouée, Vais-je attendre ton pas ? Je n’ai pas de présent. Je n’ai plus de passé. Je n’ai pour compagnon Que l’écho de ta voix.