Dans la foule Nous marchons côte à côte. Brusquement, je te perds Et je hurle ton nom. La panique m’étreint... Je me mets à courir. Des drames se produisent Crimes se perpétuent Dont je suis le témoin. Je cours à perdre haleine, M’écroule, terrassée Et aussitôt traquée Distribue des bonbons ! Burlesque dénouement. Transportée dans ma chambre Où tu arrives, hilare Et te moques de moi. Je m’éveille, angoissée, Et n’ose respirer. Ma vessie comprimée Aspire à se vider. Mais dans la nuit opaque Je n’ose me lever. Il me faut te sentir ! Il me faut te toucher ! Et je pense à la mort, Un jour proche ou lointain ; Je vivrai cet instant Dans la terreur je crois, Avec l’horreur du vide : Solitude sans fin.