Cauchemars, Quand vous hantez mes nuits Panique m’envahit. L’épaisse obscurité Mon coeur fait éclater. L’environnement hostile Me retient, immobile. Et dans l’espace clos, Je cherche le repos. Je n’ose respirer, Sens la peur m’encercler. Sa puissance m’opprime, Je reste sa victime. Je voudrais me lever, Ell’me cloue au sommier. Cauchemars réguliers Viennent me crucifier. J’ignore le pourquoi Source de mes émois. J’aspire à des nuits pleines Sans heurts, sans cris, sans haine, Nuits dont les catastrophes Ne tisseraient pas l’étoffe. Cauchemars imbéciles, Fuyez mes nuits fragiles, Et ne revenez plus Semer l’effroi diffus. Je voudrais BIEN dormir Et pouvoir en sourire, Retrouver mon sommeil Lisse jusqu’au réveil, Et de mon inconscient Ignorer les tourments ; Au lieu d’en arriver à noircir le papier, Goûter dans de doux rêves Le miel des heures brèves, Retrouver chaque nuit Sans le moindre souci. Le temps viendra peut-être De ce lointain bien-être.
2 décembre 1995, 3 h 30. Extrait de "Chemins escarpés"