« Pourquoi, destin cruel, M’en as-tu donc privé ? » L’aveugle s’interroge Avide de lumière Dans son obscurité, Compagne permanente. La clarté des couleurs Le bain de toutes formes Reste à lui étrangers. L’esprit doit compenser Par l’enflement des sens Le merveilleux spectacle Dispensé par le jour ! Et je voudrais, mon frère, Te prêter, fût-ce une heure, Mes deux yeux enivrés. Vaincre en une oasis L’amère cécité !