Il nous faut tous mourir Constat aride et dur Sans espoir de retour. Sur le fil de nos joies Le mot fin est inscrit Mais la douleur aussi Sortira de son nid. Rien ne vient adoucir La désolante erreur D’une vie qui s’éteint Sur une question sans fin. A rien ne servirait La chaleur de ta main Que je tiendrais, crispée Sur le monde des vivants. Il nous faut tout quitter Les enfants et l’amour Pour le vide glacé D’un sommeil privatif. Dans la désespérance Mes cendres sur la pelouse Epouseront la terre Sous la caresse du vent. Mais de cette inconscience Ne viendra nul plaisir. Là finira la vie Et j’ai peur, je le dis.