Au récipiendaire pantois qui n’en peut mais Je dirais le dérisoire d’un écho ! Sur les fils monotones ou accidentés de l’existence Tissés en dépit de toute orientation Vient parfois se coller un papillon de bonheur, Pour lui d’ailleurs tout relatif ! Et la toile désordonnée de nos vies Mène partout, mène nulle part, Tendue et résistante et cependant à la merci D’un simple coup de poing du destin. C’est le poème nu enfanté par un rêve Au creux de cette nuit où pointe minuit dix Et l’urgence me lève de la chaleur du lit Pour fixer ce contraste à nos futurs unis. L’éveil l’a transformé. Mon esprit s’évertue à retrouver les mots Imprimés en une chaîne autrement poétique Que la conscience a abîmés, Tronqués de leur substance, Enfouis à jamais dans quelque coin obscur D’un inconscient boulimique. Mais dans ton amour endormi Je puise ici la certitude D’un rêve noir issu nul ne sait d’où – Ma page en gardera l’histoire – Dans un émoi dévoreur d’énergie… Et dont je prie l’ogresse nuit D’engloutir jusqu’à la souvenance.