L’école est orpheline Des bambins au soleil. Et ses fenêtres dénudées Semblent tendre les bras Dans l’espoir impatient De les voir revenir. Mais août se prélasse Dans une joyeuse insouciance Et le grand tableau noir Délaissé par la craie hésitante N’est plus qu’un lointain souvenir. Parents et vacanciers Ont réorganisé l’univers. Le rêve y côtoie l’activité fébrile Et l’imagination a bien pris le pouvoir ! Septembre flotte encore dans les brumes D’une rentrée par d’aucuns redoutée… Fantôme expectatif Au visage d’épouvante Ou de tendre complicité… L’été explose en sarabandes, Plaines grouillantes d’enfants heureux, Et les soucis d’un savoir envahissant Voguent à la dérive Dans les petits crânes au repos. Le temps de la détente S’étale à perte de vue Et les bancs de l’école Attendront longtemps encore Les cartables ventripotents ! L’été est gai, Amoureux des rayons dorés D’un astre généreux Qui nous gâte cette année. L’école patiente Dans une morosité résignée, Et rêve aux plaisirs futurs D’une turbulente effervescence…
Plymouth (Angleterre), le 4 août 2003 15ème recueil, titre non défini encore