A l’hôpital Pleure la vie En ses accrocs En ses tourments. Espoirs fragiles Omniprésents. Chagrins pesants Et prophétiques. Rôde la mort Gémit la vie Et la souffrance Au coeur des lits. Un seul étage où le ciel rit : Maternité et nouveaux-nés. L’odeur des fleurs N’est plus qu’un masque Du fond des fioles à senteur flasque ! Des chambres où crie la douleur La porte est close ou grande ouverte. Et les passants à pas furtifs égrènent l’heure monotone. Temps suspendu Morosité Peines aigües ou diluées. Le bâtiment inélégant Parle de toutes ses fenêtres Guérit ou meurt en un duel Qu’il vaut bien mieux Ne pas connaître.