Qui aurait dit, ami Que ta longue crinière Cachait ce caractère ? Si longtemps j’ai rêvé De monter à cheval ! Et voici que sous moi La vraie masse mouvante De ton dos imposant Me terrorise, instable Au moindre balancement ! Les rênes dans mes mains Te racontent ma peur ; Je me demande en vain Comment rester une heure ! C’est qu’il faudra tenir Et garder contenance Mais je n’ai qu’un désir Oublier ta cadence ! Les minutes s’allongent Et passent néanmoins. Mon front mat, je l’éponge, Déplorant ton entrain. Quand la leçon s’achève, Je ne suis que douleur. Je n’aurai plus de rêve : Il n’était que candeur !