Le sommeil a levé les voiles. Il est en rade d’un autre jour. Et le soleil cherche sa voie Entre les interstices parcimonieux Des lattes verticales. Dans la maison endormie Ma plume veille, gourmande, Suspendue à mon bon vouloir. L’été chante sa mélodie, Attend de s’engouffrer Dans le giron de vitres Généreuses Pour éclater en fanfare Dans mon humeur de la journée. Faire provision de bonheur… Et le fixer en vers-trésors Pour que dans l’hiver gris et terne Il reste présent à mon cœur. Pianissimo ! La maison dort !