La guillotine amère Et la chaise électrique Se veulent ordinaires Et ne sont que cyniques. Au nom de quel pouvoir Peut-on couper le fil Au rythme d’un vouloir Aveugle et imbécile ? C’est une abolition Que j’appelle d’un vœu Où la définition Se mêle d’un aveu. Celui de l’impuissance A guérir, à panser Les plaies de l’indécence En un verdict léger. C’est un rite barbare A trancher au plus vif Comme le chancre ignare Du passé d’êtres juifs. La froide nudité De la mort efficiente Nie la surdité D’une mémoire lente.