Ils dansaient tous agiles Au Waux-Hall de Nivelles. Les femmes ondulantes Les guerriers énergiques. Et là, dans leur pays, Les ventres ballonnés Flottent dans l’eau boueuse. Le flegme de l’Afrique Les regarde, l’œil vide. Comme l’excès de malheur Laisse beaucoup d’yeux secs. Splendides paysages Parsemés de cadavres. Indécence navrante Sous la chaleur de l’astre. Peut-on parler du soleil Au pays de la mort ? Comment la joie de vivre S’est-elle muée en carnage, En massacre éhonté ? Aux victimes innocentes Pleure un pays détruit.