Explose sur la scène en un bouquet final Le rythme trépidant des tam-tams africains ! La danse se déchaîne, frénétique, endiablée : Pompons multicolores remplacent sur les jupes Les pièces de métal et leur son aigrelet. Un jaune lumineux irradie de soleil Le plateau du Waux-Hall. Jaune, bleu, orange et vert, Les tons de la soirée flashent dans notre tête La fougue de l’ébène ! Les fesses provocantes des danseuses aux pieds nus Ponctuent allègrement le syncopé des sons : Les mâles statures sautent et leur musculature Y claque des talons ! En soudaine irruption, élégant échassier Danse des arabesques en un souple ballet ! Mon esprit se souvient des longues silhouettes Souvent vêtues de blanc sillonnant le Congo ! Déjà il disparaît et la vie bouillonne Sous les tam-tams vibrants ! Le temps s’est évadé et en guise d’adieux, Danse invite sur scène la première rangée : Mon fils et ses amis se trouvent entraînés... Leur Vietnam-origine, sang issu d’Algérie, Mon blanc né au Congo se défoulent, heureux ! Et mes yeux incrédules voient leur enfant timide, Exalté, sans complexe, restituer là-bas Dynamisme absorbé, joie de vivre intégrée... L’Afrique et sa couleur nous a rendu visite ! Je rêverai ce soir de verte luxuriance, De senteurs tropicales, moustiques et cafards, Félins majestueux et singes facétieux ! La flore égaiera mes nombreux souvenirs : Le souffle des années, très multiculturel, Habitera ma nuit, régénérant ma vie !
8 octobre 1997 Extrait de "Noces de prose et poésie"