La toile d’araignée Humide de rosée Savamment travaillée Attire le regard Dès la porte franchie. Cette dentelle de nature Attend son habile patronne Suspendue à un fil Dans l’espoir insensé De l’agrandir encore. Tantôt une méchante brosse La balaiera d’un coup sec Et l’œuvre magnifique Y collera dans les poils En un amas misérable Triste et épouvanté. L’araignée orpheline Si elle échappe au carnage Dopera son courage Reprendra son tissage Et le temps en suspens Protégera - jusqu’à quand ?- La nouvelle œuvre produite.
1er avril 2000 Extrait d' "A la lisière du siècle nouveau"