Une angoisse diffuse Me noue l’estomac Comme un rapace énorme Emprisonne sa proie. Les serres acérées Effilochent le foie Et je me sens exsangue Au fond du désarroi. La peur n’a pas de nom : Elle se tapit et crie Et pénètre, profond Le chemin de la vrille. Le pourquoi du comment Me glace et me dévore Me tronçonne en segments Gloutons et omnivores. Toute anxiété tenace Les découvre, voraces, Diserts, envahissants, Entre eux indifférents. Un nœud inextricable Est né de leur croissance. La peur est un vocable Où se traduit l’errance. C’est le vide absolu Le gouffre des entrailles La béance goulue La naissance des failles. Certitudes fêlées. Questions acidulées.