Ton âge embrasse le mien Au fil des mois qui passent Et la tendresse solidifie Les soudures de la passion. Nos deux cœurs emmêlés S’abreuvent à une source Jaillie de connivences intemporelles. Le silence nous parle Chargé de symbiose : Les mots sont souvent superflus. D’un regard je comprends tous tes assentiments Et si la réticence perce, Tes rides me la dépeignent Sans inutiles phrases. Tu sais mes réactions Avant d’ouïr leur expression. Nous connaissons-nous donc depuis toujours ? Douce illusion de l’amour ! Nos caractères n’ont plus guère de mystère. Je vais jusqu’à t’ouvrir des pages De mon jardin secret. Vis très vieux, mon amour ! Nous saurons nous aimer Jusqu’à l’âge avancé Que je voudrais atteindre A pas menus et nonchalants. La vie est là, rien ne presse Savourons donc un maximum d’instants.