C’était un jour de pluie ; Un de ces jours tout gris, Qui laisse pousser l’ennui Et s’écouler la vie. C’était un jour d’hiver ; Un de ces jours amers, Qui laisse les mots se taire Et l’envie qui se perd.
C’était un matin noir, A peine teinté d’espoir De s’élancer ce soir Au milieu du miroir. Pouvoir aller enfin Au-delà du mur tain Rencontrer le chemin Qui mène jusqu’à demain…
Enfin est arrivé, Le désir animé De pouvoir s’envoler Là, de l’autre côté.... A peine l’égarement D’un si petit moment Dans le jour finissant, Que c’est l’instant suivant.
La couleur est azur. Les traits se dessinent, purs Sans aucune rature. Leur goût sucré rassure. Un léger souffle chaud Me câline le dos, Me murmure plein de mots, Qui me portent aussitôt
Alors donc me voilà, Etouffée par la joie De gommer les tracas D’un si long embarras... Alors donc c’est ici Que cesse enfin la pluie Dans mes yeux obscurcis Par le chagrin enfoui ?
Alors donc c’est ainsi Que débute l’infini De ce qui me ravi Et me plonge dans l’oubli… ?
Alors toute embrumée, La Nuit s’est avancée, A petits pas, comptés. Le jour s’est réveillé, En riant, amusé De ce tour si bien joué.