Ô combien de félures, Ô combien de blessures Soignent vos mots bien ciselés en beaux diamants irisés En divins baumes parfumés aux fines senteurs de l'été L'encre devient toujours si pure quand la nuit se fait si d
Ô vaines écritures, ô vaines enluminures,
Ô combien de mers sans voiles, Ô combien de ciels sans étoil Blanchissent vos mots évidés sur des cahiers vite déchirés L'émotion soudain s'entoile le coeur se débat dans une toi L'encre devient toujours si pâle quand la nuit dort trop ba
Ô fines écritures, ô fines enluminures
Combien de baisers dans le cou, combien de plaisirs sans tab Rêvent vos mots de troubadours sur des lyres et des tambours Jouant des mélodies d'amour pour les muets et les sourds L'encre sera toujours pour nous quand la nuit n'est pas un
Ô viles écritures, ô viles enluminures,
Ô combien de fioritures, ô combien de forfaitures, Abusent des mains du malheur avec des couleurs en leurres Sous des masques rances d'honneur clamant la haine en valeu L'encre est alors rouge impure, le jour n'est plus qu'eng
Ô noires écritures, ô noires enluminures,
Ô combien de déchirures, de morsures et de tortures Hurlent vos mots écartelés dans des lettres de sang séché Dans des âmes ébouillantées dans des corps déchiquetés L'encre n'est jamais assez dure quand le jour est trop imp
Ô grandes écritures, ô grandes enluminures
Combien de mains sur la joue, combien de rêves d'homme à ge Eclairent vos mots comme des prières pour tous les frères de Sans les ombres des plaies d'hier en présages pour l'unive L'encre s'écrie toujours debout quand le jour veut être fo