Dans mon vaisseau, Drakkar nacré, de tout les ports Il ne m'est point nécessaire de gouvernail, Les plages me sont d'infinis aéroports D'où j'émerge ou me pose sans nul attirail.
Je n'ai nul besoin sous d'éternels cieux bleus De laines chaudes, de chapeaux en ombrage, Un simple voile sur mon corps nu vaporeux Me dissimule au monde des yeux volages.
Il me suffit de m'élever profondément ; Cette pose que vous voyez mains ouvertes A cueillir l'éternité d'un fuyant moment N'est qu'un mirage sur une plage déserte.