A quoi penses-tu au sein de ta grisaille, A un jardin de couleurs hors de vilains murs ? A côté, des gens pressés aux gestes obscurs Fuient sous tes yeux ou gisent sous la mitraille.
Ami, vois-tu, c'est toujours aussi cruel : La foule bruyante qui veut une tête, Une arène où des fauves sont des bêtes, Puis un roi, haut perché, semblant tombé du ciel.
Étrange tumulte qui agite l'esprit. Ne trouvant ici-bas ni la paix ni l'amour, Crie : "C'est assez !" avec dans les mains un fusil.
Ami, qu'en penses-tu ? Pauvre monde dis-tu ! Beaux poèmes qui volent fiers à son secours, Devenez de vraies armes qui ne tueront plus.