A force de chercher l’aiguille dans la botte de foin, On rejoint bien vite la soixantaine, mes copains ! Un bref instant de réflexion et nous y voilà déjà. Que s’est-il passé quand c’est bientôt fini ? presque rien ! Rien ne se serait passé qu’on en serait au même point.
Où sont les potes du Café de la Jeunesse d’Onnaing, Son flipper, son baby-foot, l’ambiance qu’il y avait là : Les concours fous, les vittel-menthe et le Ciné-Marcel ? Pour pas cher on était jeune et cela suffisait bien, Puis les copines du collège si fraîches, si belles …
Un beau jour on trouve tout cela loin et dérisoire ; Certains finiront leurs jours dans une quelconque guerre, D’autres deviendront de grands messieurs, riches et avares. Mais tous fuiront le bistrot des ados en solitaires ! Plié le baby, vidés les verres, tous sur la route ; Elancés en courant après on ne sait quoi derrière, Nous partions à une cueillette d’images sans doute, Désertant ce cercle comme l’effroi d’une galère.
Parce que, courant le temps pour certains ; D’autres affrontant un combat en eux, Le refuge a changé de gamins Aux pareils éclats de rires peureux !