Les pauvres n’ont bien souvent qu’un toit Pas une véritable maison. Cachés de la neige en hiver Avec des fenêtres en carton Qu’agite le vent avec effroi, Ils ont froid et c’est la misère.
Les poux se collent à leurs enfants Devenus à jamais contagieux, Relégués par ces vilains amants Au tableau désormais des pouilleux.
Les pauvres n’ont plus le courage De cacher leur sombre histoire Et ne bravent pas l’héritage Malchanceux à cette mémoire.
Car la Fortune lançant ses dés A décidé pour eux d’avance D’une vie de vide résigné Et d’une marche dans l’errance.
Fouillant la puanteur des immondices, Buvant l’eau infecte et stagnante, Leurs enfants bravent notre injustice, Yeux clairs et la mine souriante !