Les chansons résonnent, vivent les vivants ! Le monde entier se souvient de toi Pauvre terre ruinée de ce tremblement Que vas-tu devenir sans plus un toit ?
Où cours-tu ainsi parmi les gravats ? Espères-tu un signe,un cri au milieu de cette misère ? Tu enjambes tes voisins recouverts de draps, Suaires ensanglantés inondés de poussières.
Les yeux au ciel sont figés tels des couteaux . Les oreilles et mains tendues, désespérés Les malchanceux eux ,reposent dans le caniveau En silence comme pour ne rien troubler.
Et le vacarme de la vie et les machines Qui écrasent sur leur passage Les restes des ouvrages en ruines Reconstruisent l’avenir sur une musique de tapage.
Les refrains résonnent du plus loin possible. Les vivants chantent aux vivants, Les nouvelles rues, les nouvelles bibles. Sous les décombres, sans voix, à demi-nue, une femme attend.