Tapis tout au fond de leur tanière De pauvres hères peureux défendent une bannière. Contre des secousses violentes inéluctables, Ils arment des portes inutilement secourables. La terre tremble. Comment ignorer Les fissures des raisons craquelées ? Les archers derrière les meurtrières Guettent la plaine infinie jalonnée d’ornières. Les seigneurs se toisent sans se voir Et le climat frise le désespoir ! Les gardes arpentent les tours crénelées Casqués, harnachés de la tête aux pieds, Scrutant au loin la moindre annonce Attentifs à la moindre semonce. C’est d’eux d’où viendront les ordres D’où naîtront tous les désordres ! Le château est solide, le pont-levis est levé ; Les magasins sont pleins, les greniers pleins de blé, Les gueux sont heureux, ils n’ont rien à craindre : Le seigneur veille sur eux, rien à se plaindre…
Mais alors monsieur tout est vrai, des jouets aux archers Des archers aux jouets ?