Il est un compagnon bien encombrant à tous égards C’est le désir que nous avons laissé nous façonner. L’énergie qui nous porte pourrait amplement se passer De ce moteur anxiogène bien bizarre
Le désir est donc inutile, il affaiblit, abaisse Fait tourner la tête tel un mauvais vin Dilate la pupille de l'oeil en vain Allume le fétu fragile et l’éteint sans cesse
Il est donc la source de toutes nos misères La pire n’étant pas la friandise de la pâtissière Mais plutôt quand au-delà de cette vitrine Il se met à gravir d’inaccessibles cimes
Le désir est la maladie que nous nous transmettons Sans complexe aucun de génération en génération Enlisés, les yeux bandés, pieds et mains liés Nous appelons à l’aide d’en être délivrés
La peur de manquer qui les conduit et l’angoisse qui en découle Ont ainsi forgé des attitudes qui tournent-boulent Nos âmes profondes si exemptes à l’origine Des nécessaires désirs de nos natures intimes
Quand le désir est rangé bien au fond d’un tiroir Sans plus de réelle crainte de le revoir Vient alors une lumière dorée Telle un soleil qui se remet à briller