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Gilbert CZULY-MSCZANOWSKI
Le violon de mon père
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Gilbert CZULY-MSCZANOWSKI
Le violon de mon père
J’ai un violon dans la tête
Aux purs accents pathétiques.
L’archet plonge puis s’entête
Et s’enflamme de musique.
Les cordes arrachent l’âme
Des souvenirs de jeunesse,
Des plaintes comme des drames
Vidés de toute tendresse.
Ses envols sont majestueux,
Gravant une symphonie
Entre l’homme et les cieux
Par miracle établie.
Il est entré sous notre toit
Comme le fait la lumière.
Jetant son pénétrant éclat,
Couvrant notre humble chaumière.
Tu étais donc musicien.
Et tout en haut de l’armoire,
Ayant quitté ta mémoire,
Ce violon était le tien !
Un jour tu donnas un concert
Rien qu’à ma mère et à moi,
A une soirée vide d’hiver
Quand l’envie subsistait en toi.
Avant que ne sombrent
Les feux d’artifices,
Tu en devinais les ombres
Et leur poids de sacrifices.
J’entends aujourd’hui l’histoire
D’un talent au destin amer,
Solitaire et sans espoir,
Qui était celle de mon pauvre père.
J’avais essayé bien vainement hélas
De faire naître la magie.
Mais la musique ne me fit pas grâce,
Le violon tomba dans l’oubli.
Il égaye à coup sûr des nuits tziganes
Car n’émettant le moindre son,
Ma mère l’avait troqué à une gitane
Contre un drap et un paillasson !