Qu’il est doux à sa vie de ne plus exister Regarder les murs blancs de sa chambre et rêver Comme à l’heure perdue de ses treize ans Quand c’était le temps d’avoir tout le temps !
Qu’il est doux à sa vie de ne plus y penser Et se défaire des douleurs qui nous ont marqué Oublier les tortures et comment Puis replonger dans les rêves d’enfant !
Contre la glycine qui embrasse la maison Nos vélos sont posés tout contre à l’unisson La musique emplit la jeunesse Et coule beau fleuve sans tristesse !
Là-bas sur le banc des mains furtives s’étreignent Non pas de lendemains mais de siècles de règne. Vous les copains nous reverrons-nous demain ? A treize ans c’est sûr et même certain !
A l’heure du retour, il est bon de se souvenir Des éclats de voix, des baisers, des jeux, des sourires De ces enfants jouant innocemment De ces enfants qu’hier prit tout leur temps !