Il n’est nul besoin de grande fortune A calmer flux et reflux de nos rêves, Ainsi les souvenirs pleins d’amertume Virevoltant dans nos têtes sans trêve!
Il paraît plus simple en apparence De gommer ici ou là sa souffrance Par un achat, un repas, un voyage Ou tout autre bouleversant mirage.
Il ne peut et il suffit de le croire Y avoir de paix vraie dans ce désespoir. Car ajouter ce poids supplémentaire : Quel fardeau à porter sur cette terre !
C’est le vide qui nous comble le mieux. Plus il est vaste plus petits nous sommes. Mais aussi curieusement dans cet aveu Plus riches et plus grands que tous les hommes.
Alors faut-il, me direz-vous Pour être heureux se priver de tout, Délaisser pour cette courte vie Quelques maigres envies ? Et marcher tel un moine démuni Parmi la foule bien nantie ? Je ne sais pas, mais demandez à cette dernière Vers où la conduisent ces blafardes lumières ?