Quand enfin tu sauras Que ce que tu possèdes n’est pas à toi Que tes efforts ont été vains A croire qu’il pouvait être tien Cet immense laboratoire dont tu es issu Et dont seuls les fruits t’étaient dévolus.
Quand enfin tu sauras Que tu n’as fait que de parler de toi Que ta conviction s’est limitée A défendre des intérêts Dont tu pensais être seuls garants D’un confort à ne pas vivre autrement.
Quand enfin tu sais Qu’il n’est de vrai bonheur que dans l’amour parfait Que le reste a filé entre tes doigts A l’allure du temps toujours aux abois Prêt à te donner cette inquiétude D’une tâche trop lourde et sans finitude.
Quand enfin tu sais Que tu n’es que le passager momentané D’un voyage dont tu ne connais pas à l’avance Le plan des étapes de sa survivance Alors maintenant il va te falloir veiller Au plus prêt à l’essentiel que tu as oublié.