Parfois quand du profond silence émergeant de la nuit Souvent le matin quand sommeillent encore les ardeurs Me viennent pêle-mêle, paroles, images, senteurs M’emportant loin ailleurs par delà les nuages qui fuient.
Au dessus des montagnes et des forêts aigle je suis Les ailes déployées au vent me laisse emporter Parmi les hautes herbes tel le tigre félin campé Ou parfois un singe sautant sans crainte qui s’enhardit.
Apparaît une ombre indistincte mais familière Sortant des rêveries embrumées du petit jour Si je peux pourtant la voir et la toucher avec amour Comme rassurée, elle s’estompe la première.
Alors déferlent telles des musiques de jeunesse Faisant vibrer la belle fugitive disparue Le visage au vent avec des allures perdues A des sons divins une multitude de caresses.