Où sont nos sourires et nos rires d’enfants, Nos éclats de voix, nos joies innocentes ? Qu’avons nous bâti pourtant si intelligemment Que nous en ayons perdu leurs traces jadis si évidentes ?
Notre famille, nous l’avons voulue encore plus belle Pourtant que celle de nos premiers moments. Notre avenir, tout autant, entre nos mains, élaboré tel Qu’imaginé sans aucun tourment.
Mais voilà que toutes les constructions Si savamment orchestrées Ont creusé les rides aux fronts De nos batailles empressées.
Le temps et son acolyte l’énergie Ont distancé étonnamment Les imaginaires naïfs de nos envies Sans nulle sympathie apparemment.
Devons-nous alors prendre ombrage D’avoir si stupidement abandonné Le chemin des gais ramages Ou rire donc incessamment de cette fatalité ?