Petite île qu’est cette terre au sein des océans. Issue de son ventre nourricier toujours incandescent, Elle se libère, nulle intelligence n’arrête La curieuse cascade de feu maintenant qui s’entête.
Annonçant sa venue elle projette l’artifice Rouge, de flamboyantes étincelles au ciel créateur. Puis transperce en rugissant sa si fragile pelisse Pour livrer dehors, maintenant, l’étendue de sa fureur.
Mais la mer qui ébouillante les rochers aussi se cambre. Et des profondeurs nous parvient une terrible vengeance A l’encontre de ce brûlant ennemi sans complaisance, Lui confiant furtivement un triste décor gris de cendres.
Tel un appel entendu des tréfonds de l’univers, les vents Se mettent à souffler, les vagues démesurées envahissent Par surprise les ports et plages tremblantes et ahurissent Les pauvres victimes inconsciemment effarées du dieu Volcan.
Les tempêtes dans la tête des hommes avaient un rendez-vous Avec cet éternel partenaire à prêter ou donner tout. Faisant oublier qu’il pourrait un jour prendre ombrage De tant leur donner sans jamais rien recevoir en partage.