Décembre, le vent de l’Océan se déchaîne. Sous le gris lourd, des pins sans joie Sont noirs d’ennui et lourds de peine. Frappées par la tourmente des feuilles tournoient.
La tempête plie les corps les plus droits, S’acharne sans pitié comme avec rancoeur, Arrache les plus faibles ici et là, Casse et couche les pauvres en vainqueur.
Là-bas, vers le Bassin, au port dévasté, Dansent, se cognent et craquent de douleur Des esquifs fragiles comme bombardés Par la main féroce du souffle vengeur.
L’océan insiste, frappant la jetée. Puis un rayon perce et sous un peu de bleu L’intrépide à la peinture étonnée Respire puis efface le vent peu à peu !