Vos
poèmes

Au marché de Château-Thierry
Un petit cul mignon, joli
Provoquait l'admiration
Et des marchands et des garçons.

Les marchands d'ordinaire si prestes
A ranger leurs sous dans leur veste
Laissaient tomber leurs picaillons
Béats, muets d'admiration !

Les yeux, le regards des garçons
Devenaient soudain polissons
En voyant dans le pantalon
Bien serré, moulé le mignon !

L'un d'eux sur sa bicyclette
Alla se casser la binette
Pour avoir avec ses lunettes
Zieuté trop fort la minette...

Mais, sans se soucier des regards,
Elle faisait son marché dare-dare
En songeant que vers les midi
Elle retrouverait son mari.

La morale de cette histoire
Est qu'au marché, on peut voir
Le matin en se promenant
De jolies choses, tout simplement !