Comme les crépuscules orangés des soirs d'été, Comme les gerbes de blé ramassées des moissons, Comme cette enfance bercée par de douces chansons, Reviens et monte en moi l'odeur du foin coupé...
Quand très tard dans la nuit on rentrait dans le noir Fatigués et fourbus d'avoir longtemps dansé On s'enlaçait heureux de vivre nos plus beaux soirs Dont l'air chaud s'embaumait d'odeur de foin coupé !
Les étoiles scintillaient, hautes, dans la voie lactée ; La rivière chantait l'harmonie de l'été ; La rosée fleurait bon l'odeur du foin coupé...
C'est dans les souvenirs lointains de ces étés, Des promenades du soir tous les deux enlacés Que monte en moi la bonne odeur du foin coupé...