Quand tu chausses ta lunette Peux-tu chanter, sotte toilette, Quelques beautés callipyges Qui fondent l'Art et l'érigent En compagnon des plus beaux De nos jours ? Et l'enjolivent De blancheurs diaphanes comme l'eau !
Conte-nous ces blancheurs vives, Les touffes brunes, rousses ou blondes Egarées dans tout un monde De fanfreluches et de dentelles De tendres et jolies jouvencelles.
Chanteras-tu comme l'oiseau Les femmes-fleurs épanouies Et leurs confins ardents et chauds ? C'est un jardin qui refleurit A chaque saison, à chaque automne ; C'est une source qui nous étonne Chaque matin et chaque nuit...
Tairas-tu les doux parfums Enchantant l'odorat fin Ou les effluves aphrodisiaques D'une Vénus paradisiaque ?
Quand tu chausses ta lunette Peux-tu taire, sotte toilette, Toutes ces splendeurs dissimulées Et par nous toujours adorées !