Les sans-dents ont voté pour le dieu socialisme, Croyants d'une religion qui frôle le fétichisme, Chômeurs et travailleurs d'un peuple toujours trompé, Suant de pauvreté, de foi, d'honnêteté.
Ils crurent la parole d'un tribun audacieux ! Tous ces "moi-présidents" qu'il lançait vers les cieux Les laissaient là, séduits, comme par le passé, Le berger rappelait ses brebis égarées.
L'ambition, le pouvoir hantaient le grand sultan ! Les ors et les dorures des beaux palais des rois Logeraient quelques temps l'orgueilleux président...
Tandis que les sans-dents grelottant dans le froid Mâchonnent à leur table un peu de viande hachée Le monarque paradent sur l'écran de télé...