Elle ne veut pas mourir elle a séché de peine Dans ce vase vidé d’espoirs et de chagrins Aux épines acerbes de ses tiges de reine Elle a baissé les armes contemplant son destin
Ses pétales noircis par le souffle du temps Un moment oublié des amours invisibles Murmure dans la pénombre de ce lieu inquiétant Les mots de la passion d’une immortelle idylle
Les fleurs ne meurent pas elles dorment pour toujours Dans les pensées secrètes des routes de l’oubli Dans les rêves lointains aux milliers de détours Revenant triomphantes accompagnant nos nuits
Sculptée en épitaphe au marbre des statues Dans les mains malhabiles d’une déesse grecque Elles rayonnent à jamais aux jardins suspendus Du songe indélébile illuminant la fresque
Dans le pli du béton d’une lointaine ville Fatiguée du voyage après bien des années Une graine fragile a germé immobile Explosant de couleurs au printemps suranné