En ces lieux incertains discrets et solennels Le désir est présent et pourtant inquiétant La musique envoutante sur des rythmes informels Vous invite en secret à franchir le néant
Le musque et la lavande le thym et l’aubépine Partage en harmonie le plus beau des décors Sur des chemins de pourpre dont les reflets violines Dispensent l’invité du plus petit effort
Le portail est ouvert l’attelage est en place On attend dans la brume caché dans son manteau Le cocher volontaire qui sans perdre la face Conduira à bon port le prince à son caveau
La messe est terminée les invités s’éloignent Et moi je reste là promenant mon chagrin Dans les allées de peines multipliant les ombres Au firmament céleste d’un monde souterrain