Au puits de l'écriture Je puise une eau qui ne s'altère Jamais à l'usure du temps Et le mot tel un granit prospère Pour mieux s'affranchir des ans
Un brin d'éternité court sous ma plume Elle grave les étirements d'un soleil couchant Davantage qu'une image forgée sur l'enclume Tel un défi lancé à tous les vivants
Au puits de l'écriture J'étanche un instant la soif de mon être Les mots au breuvage trouble me soûlent Et je bois comme un ivrogne qui ne peut se repaître Sur la feuille l'encre de mon ivresse s'écoule
Fontaines de mots où nagent des sirènes Dans leurs haleines sensuelles glissent leurs charmes Poète égaré tu empêtres ta plume dans leurs traînes Nourrissant ta muse de leurs rires et de leurs larmes