Le monde des hommes avance à coups de peurs Les héros ou les lâches ont le même breuvage Tandis que les uns surmontent leur propre terreur Par peur les autres au déshonneur rendent hommage
Les peurs sont les vents qui poussent les foules à vouloir mener leurs navires loin des ports trop oisifs Besoin de vivre dans leur ventre le frisson de la houle S'émouvoir quand la coque tangue trop près du récif
Les peurs accrochent nos vies de l'aurore au couchant Tapies dans l'ombre trouble de nos pensées et de nos actes Seraient-elles notre bonne étoile accrochée au firmament Veillant tel un ange au respect d'un mystérieux pacte
Sans les peurs nous ne serions plus des êtres raisonnables Mais vaniteux capables des excès qu'engendre la témérité Héros à quatre sous que l'orgueil des dieux rend détestable à la prétention d'inscrire leurs prodiges dans l'éternité
Veillons à ce que les peurs ne deviennent nos maîtresses Entre le héros et le lâche la route s'offre à l'honneur Nos idéaux ne supportent aucune allégeance à la bassesse à hésiter entre l'un ou l'autre nous serions dans l'erreu