sur tes lèvres entrouvertes, sur ces dunes de désir comme le soleil couchant, j'ai déposé mes lèvres sur l'horizon des sens, tout au sommet des tiennes dans ce crépuscule rose, j'ai parcouru leurs cimes
audacieux mais patient, sur un coin de ta bouche comme un aigle à l'affût, juste une pause, un soupir attentif et soucieux au moindre de tes gestes si tu trembles, je frémis, je m'égare, tu attends
autour tout devient flou, univers de brouillard je respire ton odeur enivré de fragrances une main sur ton corps, une autre dans la tienne nos doigts s'entremêlent, un lien nous a noué
comme ce vent chaud d'été, ton souffle sur mon visage me transporte au delà des frontières de tes lèvres tu m'emprisonnes en toi. je ne connaîtrai plus ce manque, cette absence. jamais je n'oublierai.