J’ai rêvé des voiles de la nébuleuse d’Orion, J’ai espéré de Io les écarlates cascatelles, J’ai voulu toucher du Cygne les dentelles, J’ai redouté les plaines désertes et glacées de Pluton J’ai approché Jupiter et ses tempêtes sans fin, J’ai chevauché les comètes, parlé aux étoiles qui se meurent
Tour à tour j’ai voulu aller au bord de l’univers Plonger mon regard dans le néant, le non-dit, Tel un voyageur subjugué, j’ai voulu le savoir universel ;
Mais j’ai oublié que mon univers ce sont les gens qui m’aime Que mon éternité sera ce que mes proches Mes amis, mes enfants voudront en faire, Pour une année, pour un instant encore, Avant de s’effacer dans l’oubli.