J'irai pêcher longtemps dans les eaux de la Sonde Ces souvenirs nacrés au creux des coquillages Des grands amours d'antan aux alchimies profondes En perles transformés dans le sable des âges.
J'en ferai un collier qui tinte dans les vents Quand vient le crépuscule au milieu de l'hiver Et je contemplerai dans les éclats lunaires Ton visage radieux qui me berçait enfant.
Ton regard si aimant penché à la fenêtre Dissipait les ombres qui effrayaient mes pas Quand j'avançais timide au fond de ces grands bois.
Je n'ai pas oublié le parfum de tes mains Qui caressaient mon front plissé par les matins Et toutes ces années où s'éloigne ton être.